Nos yeux dans les vagues, près du quai...

Elle avait retiré ses sandales, et elle marchait pieds nus dans le sable, encore chaud du soleil de la journée. Ce dernier commençait doucement à décliner, à plonger derrière l'océan rouge. Chaussure au bout des doigts, elle balançait les bras, sourire aux lèvres. Le vent se levait doucement. Elle aurait du mettre une robe un peu plus longue. Elle tira sur le vêtement pour la énième fois, lâchant encore la main de Sébastien. Seb, ça faisait un peu plus d'un mois qu'elle le fréquentait. Ça devenait sérieux, il l'avait pas lâchée, depuis cette histoire, dans le bar. Depuis qu'il lui avait redonné rendez vous dans le même bar, sous les yeux du même petit vieux qui astiquait ses mêmes verres. Toujours ces yeux et ces mots charmeurs. Qu'il avait-il de mal à rougir, sourire, flirter ? Quelques baisers volés...
Elle eut un petit rire au souvenir du premier, retourna lier ses doigts à ceux du blond, et alla lover sa joue contre son épaule.

- Hey... T'as pas l'impression que depuis un p'tit moment on est déjà en couple en fait ?

Hm, parce que oui, il lui laissait le temps de réfléchir. Elle avait bien vu qu'elle était de plus en plus à l'aise avec lui, qu'elle se fourrait facilement dans ses bras, tout ça, mais... Elle envoya voler du sable du bout des pieds. Ils avaient atteint la zone mouillée, et eut un petit cri quand une vague mourante vint lécher ses orteils. Elle était froide putain. Sa queue de renarde s'hérissa. Tiens, elle repensa au fait qu'elle avait pas encore dit ses origines à Seb. Elle glissa une mèche derrière sa barrette, observant le jeune homme. En fait, elle appréhendait un peu sa réaction, pour une raison qu'elle ignorait. Mais elle se disait qu'il pouvait tout à fait la rejeter, la renvoyer à Sugar, ou pire la livrer à la reine, la tuer sur place. Même si cette dernière chose était tout à fait idiote. En fait, elle était un peu parano, des fois. P'ete à cause de sa condition princière. D'ailleurs, en parlant de ça... Si elle expliquait tout au blond, il allait sûrement être encore plus direct et vouloir des... Des choses plus osées là, sur place, pour en profiter. Elle détourna le regard vers l'eau, vers l'horizon, là-bas où des mondes inconnus ont été trouvés.
Elle finit par vouloir s'asseoir sur le sable, tirant avec elle son plus-ou-moins-pas-encore-chéri pour se coller contre lui. Quel tableau romantique, n'empêche... Ils l'avaient déjà fait deux trois fois, sur la plage, tranquille, comme ça en soirée. Elle aimait bien.

Nos yeux dans les vagues, près du quai...

Le jeune homme l'enlaça, et elle eut un soupir de contentement, les yeux vers l'horizon.

Un ciel doré laissant place à une mer de saphir incrustée de perle... Un sublime tableau, d'une valeur inestimable.

Elle pouffa. Quel poète il faisait. Elle releva les yeux vers lui, tandis qu'elle le sentait caresser ses cheveux et sa joue. Elle croisa son regard. Le même depuis le début, ce regard amoureux qu'il lui lançait dès qu'il la voyait. Elle rosit, son coeur s'accélérant. Elle serra les doigts de Seb, les yeux plein d'espoir qu'encore une fois il lui déclare son amour, de cette façon qui la faisait fondre.

Oui, ça fait un moment quand même que nous sommes ensemble... Et mes sentiments pour toi n'ont pas changés. Ils restent les mêmes : Ardents, Forts, Puissants... Et ils ne changeront pour rien au monde. Je t'aime Enola, maintenant, et pour toujours.

Elle aurait pu en faire "kyaaaa" de bonheur. Mais bon, ça aurait un peu cassé l'ambiance. Son cœur cogna de plus belle quand le blond descendit pour l'embrasser. Il allait finir par l'entendre, à ce rythme. Néanmoins, elle ferma les yeux, savourant le baiser passionné qu'il lui offrait. Elle dut le couper, en manque de souffle. Si des gens les voyaient s'embrasser comme ça ici... Elle en aurait tellement rougi de honte. Un coup d’œil prudent lui assura qu'ils étaient seuls. Lâchant la main de Seb, elle vint entourer son cou de ses bras, le renversant allongé sur le sable pour un long baiser. Bon, elle jugeait la pose assez herm... Érotique ? Parce que du coup, elle était allongé/collé sur lui. Elle se redressa un peu, mains sur son torse.

J-je t-t'aime aussi, Seb...

Sa pâle tentative de déclaration la fit rougir, à moitié de honte. Voilà qu'elle avait trouvé le moyen de bégayer dans un moment pareil. Elle s'en serait donné une gifle.

[Je te laisse faire les actions que tu veux derrière, c'est Seb qui domine après tout/paf/ mais tu me dis si tu veux que j'change quoi que ce soit !]